incandescenteLa narratrice raconte l’histoire de sa mère, Emma et son amour pour Marcelle. Elle retrace cette histoire à partir de lettres échangées entre les deux jeunes filles alors âgées de 16 ans et 17 ans.

Les premières pages font penser à un roman de Colette avec le personnage de Marcelle, sauvageonne qui pourrait très bien être une sœur de Claudine,  familière des amours interdites.

« [elle] cachait dans son sac d’écolière une couleuvre verte qu’elle trimballait partout. Elle grimpait aussi aux arbres, embrassait les fleurs sur la bouche »

Écrivant cette histoire d’amour, la narratrice se remémore sa propre enfance, en éclaire des pans, redessine le lien qui l’a uni à sa mère.

L’alternance d’une langue imagée et de phrases plus courtes toute de simplicité et de clarté redonne chair et couleur aux personnages.

Au-delà de l’histoire elle-même, finalement assez simple, ce qui séduit surtout dans ce roman c’est qu’il y est question de littérature, d’écriture. Du langage et de son pouvoir de féconder -démiurge qui façonne les êtres.
Avec le personnage de Marcelle qui a les emportements et l’intransigeance de la petite Antigone d’Anouilh, l’auteur nous offre un roman sur les premières amours, sauvages et absolues.

Merci aux éditions Grasset de m’avoir permis de lire et de faire la critique de ce roman via Netgalley.

 

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